Pour les personnes proactives, nous pourrions finalement conclure que cet épisode fut PRESQUE une aubaine !! Bien-sûr, les angoisses des premières semaines furent d’autant plus envahissantes que les engagements financiers et humains sont complexes et les mauvaises nouvelles en cascade. En cela, ce premier déjeuner fut riche de complémentarité entre : – Otilia Santos, le savoir-faire portugais CHIcoração – Woollen Heart of Portugal (2010) ; – Catarina Pombo Nabais, philosophe et jeune entrepreneuse @Oficina Impossivel (2019) ; – Fernando Ribeiro, producteur @MAAT (2008) et programmateur / commissaire d’expo @ALFA – Association Luso-Française d’Art (2019).
For proactive people, we could finally conclude that this episode was ALMOST a boon !! Of course, the anxieties of the first weeks were all the more pervasive as the financial and human commitments were complex and the bad news cascaded. In this, this first lunch was rich in complementarity between: – Otilia Santos, Portuguese know-how CHIcoração – Woollen Heart of Portugal (2010) ; – Catarina Pombo Nabais, philosopher and young entrepreneur @Oficina Impossivel (2019) ; – Fernando Ribeiro, producer @MAAT (2008) and programmer / exhibition curator @ALFA – Association Luso-Française d’Art (2019).
Je connaissais l’excellent qualité prix de la marque, la diversité, le design super CHIC de leurs vestes chaudes… et l’extrême gentillesse des collaboratrices des boutiques de Lisbonne. Le déconfinement annoncé, je demande la date d’ouverture des boutiques (instagram) : » Les boutiques resteront fermées jusqu’à l’ouverture des frontières, notre activité commerciale reposant majoritairement sur le tourisme ». On me propose un contact par courriel qui tombe aux oubliettes ! Quelques heures passent, Otilia, la directrice de la marque, revient vers moi. Un français impeccable, j’achète en ligne. Nous conversons au sujet de la commande de housses de coussin sur mesure. Intriguée par ce français sans accent*, je l’invite à rejoindre ce 1er rendez-vous en terrasse.
*Otilia a travaillé de nombreuses années au Printemps – Paris. A ces débuts, secrétaire, le sans accent était encouragé. Elle devient acheteuse grâce à la promotion interne… La France, terre d’accueil en 2020 ?? Le Portugal se souvient, il accueille, c’est Espirito de Portugal. « Espirito de Portugal », unique, spécial et solidaire, collectif sur lequel l’application Adeline A Lisbonne va être reconfigurer le 1er septembre. Pourquoi ? Comment ? Explications dans ce blog le 15 juillet prochain.
Espirito de Portugal, Chicoracoa | Sales onlineI knew the excellent price quality of the brand, the diversity, the super CHIC design of their warm jackets … and the extreme kindness of the collaborators of the Lisbon shops. The deconfinement announced, I ask the date of opening of the shops (instagram) : « The shops will remain closed until the borders open, our commercial activity resting mainly on tourism ». I am offered a contact by email which falls into oblivion! A few hours pass, Otilia, the director of the brand, comes back to me. Impeccable French, I buyonline. We are conversing about ordering custom cushion covers. Intrigued by this French without accent *, I invite her to join this 1st meeting on the terrace. * Otilia worked for many years at Printemps – Paris. At these beginnings, secretary, the unaccented was encouraged. She become a buyer thanks to internal promotion. France, welcoming land in 2020 ?? Portugal remembers, it welcomes, it is Espirito de Portugal. « Espirito de Portugal », unique, special and united, collective on which the Adeline A Lisbonne application will be reconfigured on September 1st. Why ? How ? Explanations in this blog on July 15.
Chicoraçao – Woollen Heart of Portugal Revenons en 2010, c’est le rebond de la crise des subprimes en Europe, Joao Pessegueiro, son mari, fournisseur d’usines au nord du Portugal vit l’effondrement industriel portugais. Avec sa femme Otilia, surgit l’idée d’unir leurs expériences autour de la filière de » la laine burel » avec pour défi de sauvegarder ce savoir-faire ancestral portugais. Ainsi, naît Chicoraçao. Aujourd’hui, par cette approche verticale que compose ces différents métiers, de la laine recueillie chez le fermier à la vente en ligne, via la présentation de la production en showroom à l’innovation design, nous permet de bénéficier d’un qualité prix remarquable, de services TOP, d’un développement à la hauteur de l’engagement initial.
Chicoraçao – Woollen Heart of PortugalBack in 2010, it is the rebound of the subprime crisis in Europe, Joao Pessegueiro, her husband, supplier of factories in the north of Portugal is experiencing the Portuguese industrial collapse. With his wife Otilia, the idea arises to unite their experiences around the « burel wool » sector with the challenge of safeguarding this ancestral Portuguese know-how. Thus was born Chicoracao. Today, by this vertical approach that makes up these different trades, from the wool collected from the farmer to online sales, through the presentation of production in a showroom to design innovation, allows us to benefit from remarkable price quality, TOP services, and a development commensurate with the initial commitment.
Et maintenant ? Le Covid-19… 40 familles portugaises dépendantes de l’entreprise… les loyers de 5 boutiques… lorsque le marché concerne essentiellement les touristes et les expatriés, le constat est grave : « Notre chance est d’avoir eu un propriétaire de nos boutiques solidaire. Au contraire d’une autre, que nous avons préféré éconduire afin de préserver l’engagement humain vis à vis de nos salariés, de nos fournisseurs et de nos responsabilités. C’est très très difficile. »
Otilia, quelles incidences positives retenez-vous de ce confinement ? « Côté famille, c’est une aubaine car avoir du temps pour soi, pour sa famille, c’est véritablement le mal de l’entrepreneur. Au fil des jours, la cuisine s’est animée, les repas, les conversations se sont enrichies ; Côté entreprise, la survie dépend de la trésorerie qui permet l’année de disette : c’est très dur. Très progressivement, les bonnes nouvelles succèdent aux mauvaises : Nos clients français se félicitent que le commerce local semble privilégié. Notre réflexion, l’artisanat, l’art et le design ont des fondamentaux communs, le matériau de qualité. Nous ne sommes pas doués pour construire des partenariats, nous y consacrons certainement trop peu de temps. Nous aimerions développé des partenariats avec des artistes – Fernando Ribeiro rebondit Nuno Gama, Joana Vasconcelos – exactement ! Actuellement, l’équipe s’enthousiasme autour du projet Cooking Hotel. Un partenariat, c’est ouvrir le champ des possibles, nous souhaiterions développer ce concept. Artiste, créateur, designer, vous êtes les bienvenus. ».
Dessinés par l’architecte Ana Correia
And now ? « The Covid-19 … 40 Portuguese families dependent on the company … rents for 5 shops … when the market mainly concerns tourists and expatriates, the observation is serious : « Our luck is to have had an owner of our supportive shops. Unlike another, whom we preferred to dismiss in order to preserve human commitment towards our employees, our suppliers and our responsibilities. It is very very difficult. » Otilia, what positive consequences do you retain from this confinement? « On the family side, it’s a boon because having time for yourself, for your family, is really the evil of the entrepreneur. Over the days, the kitchen has come alive, the meals, the conversations have been enriched; On the business side, survival depends on cash that allows the year of scarcity: it’s hard. Gradually, the good news succeeds the bad: Our French customers are pleased that local trade seems privileged.Our thinking, craftsmanship, art and design have common fundamentals, quality material. We are not good at building partnerships, we are certainly spending too little time on them. We would like to develop partnerships with artists – Fernando Ribeiro bounces Nuno Gama, Joana Vasconcelos – exactly! Currently, the team is enthusiastic about the Cooking Hotel project. A partnership is to open up the field of possibilities, we would like to develop this concept. Artist, creator, designer, you are welcome. « .
Que pensez-vous de notre rencontre en terrasse ? « Une invitation surprenante, l’idée très originale. On part un peu à l’aventure… De belles personnes autour d’une table en terrasse et un délicieux repas. L’accueil fut super, tout de suite j’ai eu l’impression de connaître depuis longtemps chaque invité. Nous avons échangé nos impressions sur les conséquences négatives et positives de ce COVID 19. Et puis, nous avons partagé sur ce beau projet “Espírito de Portugal” dont nous ferons partie avec beaucoup de plaisir à la rentrée prochaine. Il ne me reste qu’à féliciter et à remercier Adeline de tout cœur !
What do you think of our meeting on the terrace? « A surprising invitation, the very original idea. We are goingon an adventure … Beautiful people around a table on the terrace and a delicious meal. The welcome was great, immediately I had the impression of knowing each guest for a long time. We exchanged our impressions on the negative and positive consequences of this COVID 19. And then, we shared on this beautiful project “Espírito de Portugal” of which we will be a part with great pleasure. Back to school. All that remains is to congratulate and thank Adeline with all my heart!
Catarina Pombo Nabais, philosophe, commissaire d’exposition et directrice de @oficina Impossivel
Catarina,comment as-tu vécu ce confinement ? « Le confinement nous a permis de penser et de repenser le monde ! Bien-sûr qu’il s’agit d’une situation dramatique. Bien-sûr que le confinement en soi-même est une mesure extrême qui restreint nos libertés les plus basiques : la liberté de mouvement et d’occupation de l’espace publique. Pourtant, au-delà de la tragédie des morts et de la somme immense de souffrance qui justifie le confinement, j’aime toujours voir le côté positif des choses et je vois dans le confinement une opportunité très rare et magnifique : celle d’avoir du temps – sauf ceux qui ont dû continuer à travailler. Il faut avoir à l’esprit que ce privilège dont je parle n’est pas un privilège commun, mais uniquement de quelques-uns. Pour ce groupe de privilégiés auquel j’appartiens, nous sommes habitués, par exemple, à perdre énormément de temps dans les transports pour aller travailler. Et si nous pensons à la crise climatique, nous comprenons immédiatement les conséquences extrêmement positives du confinement : moins de pollution non seulement de la production industrielle accélérée, mais aussi de la consommation dingue et dévastatrice de notre société capitaliste, des transports et du tourisme de masse. Le confinement nous a obligé à arrêter, nous a forcé à repenser nos gestes, nos habitudes, notre application du temps et surtout nos choix de vie, nos choix sociaux, économiques, politiques et écologiques. Pour tout cela, le confinement peut être vu comme une expérience exceptionnelle pour nos vies. Pour le bien et pour le mal, nous avons tous vécu une situation inattendue et inédite – sauf pour ceux, déjà centenaires, qui ont vécu la peste espagnole. L’atmosphère de peur générale, le scénario du monde global que nous avons l’habitude de voir en mouvement 24h/24, soudainement stoppé, réduit au néant, c’est la sensation d’une certaine suspension du temps. » « Personnellement, le confinement m’a touché énormement. La réalité me semblait presque irréelle, comme si nous étions des personnages d’un film de science-fiction futuriste. Les deux-trois premières semaines, j’étais plongée dans la pandémie, je ne voulais que voir les infos, lire des textes scientifiques sur le virus comme aussi des textes philosophiques sur cet événement. Gilles Deleuze dit que la nouvelle littéraire s’oriente par la question « qu’est ce qui s’est passé ? ». Et, en effet, j’étais obsédée par cette question et pour comprendre l’avènement de cet événement. Comprendre ce qu’il arrive, penser le présent en acte, au moment où il se transforme est une des questions les plus difficiles de la philosophie, mais pour cela même, elle est aussi une expérience bouleversante, surtout dans une situation de pandémie globale ! En plus, le cocktail entre la peur d’attraper le virus (au début on ne savait même pas si on était déjà contaminés et si on avait déjà contaminé d’autres personnes) et la complexe chorégraphie sanitaire qu’il fallait appréhender, ont été un mélange explosif. Elle m’a coupé l’envie de sortir de la maison. Je ne sortais que pour le strictement nécessaire, même pas pour mes ballades du matin ou de fin de journée. Aussi, ne plus pouvoir rendre visite à ma mère et aller ensemble au café le matin (comme on le fait presque tous les jours car nous sommes voisines) et la voir totalement isolée chez elle a été très dur. Heureusement, j’ai passé le confinement en compagnie de ma fille Alice, mon pays des merveilles, aussi chérie que vraiment comique, nous avons passé des moments absolument magnifiques et inoubliables. La cuisine fut notre échappatoire et notre grande amie ! En ce qui concerne la dimension professionnelle, c’est particulièrement drôle, car dans mon cas spécifique un certain confinement fait naturellement partie du travail philosophique. Pour lire et écrire en philosophie, il faut nécessairement être isolé, seul. Mon travail philosophique passe nécessairement par un rapport de solitude, de concentration absolue, où il faut être en relation totale avec les livres. Donc, quand j’ai compris qu’il fallait être confinée, la première projection était très positive, et j’imaginais réussir à travailler comme d’habitude. Mais, j’ai rapidement compris que c’était très différent d’être isolé par le rythme naturel du travail que par la nécessité imprévue d’une pandémie, où la peur et l’incertitude parlent plus fort et finissent par dominer notre esprit et notre concentration. Au début, il me semblait presque impossible de poursuivre mes projets, de lire et d’écrire. J’ai même senti un blocage créatif. Mais après ce moment de choc initial, j’ai réussi à construire et à finir un projet pour la FCT (Fondation pour la Science et pour la Technologie) dont la deadline était à la fin du mois d’avril. Après, l’énergie est toute de suite réapparue, encore plus puissante. Même qu’ayant perdu un peu le sens du temps chronologique (parfois je ne sais plus très bien quel jour est-il, car le temps est devenu une matière informe, diffuse), j’ai retrouvé une certaine idée de routine et je me suis rééquilibrée dans cette nouvelle normalité précaire, fragile et étrange. Maintenant, je peux enfin dire que j’ai retrouvé ma dynamique de travail. D’ailleurs, je travaille beaucoup mieux à la maison, j’ai plus de temps pour la recherche et j’ai la bonne conscience de contribuer pour la ville verte de Lisbonne car je ne pollue pas l’environnement en me rendant à la faculté. Je fonce à nouveau, ressourcée, je prépare un prochain livre dédié à la philosophie et à mon travail à la Faculté. »
Catarina, how did you experience this confinement? « Containment has allowed us to think and rethink the world! Of course it is a dramatic situation. Of course containment in itself is an extreme measure which restricts our most basic freedoms : freedom of movement and occupation of public space. However, beyond the tragedy of the dead and the immense amount of suffering that justifies confinement, I always like to see the positive side of things and I see in confinement a very rare and magnificent opportunity: that of having time – except those who have had to continue working. It must be borne in mind that this privilege of which I speak is not a common privilege, but only to For this privileged group to which I belong, we are used, for example, to waste a lot of time in transport to go to work. And if we think of the climate crisis, we immediately understand the extremely positive consequences of containment: less pollution not only from accelerated industrial production, but also from the insane and devastating consumption of our capitalist society, of transport and mass tourism. The confinement forced us to stop, forced us to rethink our gestures, our habits, our application of time and especially our life choices, our social, economic, political and ecological choices. For all this, confinement can be seen as an exceptional experience for our lives. For good and for bad, we have all experienced an unexpected and unprecedented situation – except for those, already centenarians, who have experienced the Spanish plague. The atmosphere of general fear, the scenario of the global world that we are used to seeing in motion 24 hours a day, suddenly stopped, completely empty, is the feeling of a certain suspension of time. « « Personally, confinement touched me enormously. The reality seemed almost unreal to me, as if we were characters from a futuristic science fiction film. The first two-three weeks, I was immersed in the pandemic, I only wanted to see the news, read scientific texts on the virus as also philosophical texts on this event. Gilles Deleuze says that the literary short story is guided by the question « what happened? » And, indeed, I was obsessed with this question and to understand the advent of this event. Understanding what is happening, thinking about the present in action, at the moment when it is being transformed is one of the most difficult questions in philosophy, but for that very reason, it is also an overwhelming experience, especially in a situation of global pandemic! In addition, the cocktail between the fear of catching the virus (at first we did not even know if we were already infected and if we had already contaminated other people) and the complex health choreography that had to be apprehended, were an explosive mixture. She cut me off from going out of the house. I only went out for the strictly necessary, not even for my morning or late afternoon walks. Also, not being able to visit my mother and go to the cafe together in the morning (as we doalmost every day because we are neighbors) and seeing her totally isolated at home was very hard. Fortunately, I spent confinement with my daughter Alice, my wonderland, as darling as really funny, we had absolutely wonderful and unforgettable moments. The kitchen was our escape and our great friend! Regarding the professional dimension, this is particularly funny, because in my specific case a certain confinement is naturally part of the philosophical work. To read and write in philosophy, one must necessarily be isolated, alone. My philosophical work necessarily goes through a relationship of solitude, of absolute concentration, where you have to be in total relation with books. So when I understood that I had to be confined, the first screening was very positive, and I imagined succeeding in working as usual. But, I quickly understood that it was very different to be isolated by the natural rhythm of work than by the unforeseen need for a pandemic, where fear and uncertainty speak louder and end up dominating our minds and our focus. At first, it seemed almost impossible to continue my projects, to read and write. I even felt a creative block. But after that initial shock, I managed to build and finish a project for the FCT (Foundation for Science and Technology) whose deadline was the end of April. Afterwards, the energy immediately reappeared, even more powerful. Even having lost a little sense of chronological time (sometimes I do not know very well what day is, because time has become a formless, diffuse matter), I found a certain idea of routine and I am rebalanced in this new precarious, fragile and strange normality. Now, I can finally say that I have regained my working dynamics. Besides, I work much better at home, I have more time for research and I have the good conscience to contribute for the green city of Lisbon because I do not pollute the environment by going to the faculty . I go for it again, refreshed, I am preparing a next book dedicated to philosophy and my work at the Faculty.«
Félicitations aux propriétaires locataires à l’intelligence collective #espiritodeportugal – Haro à la black list ! Telle mère, telle fille, j’ai hâte de faire sa connaissance.
Comment cela se passe t-il pour la galerie @oficina Impossivel ? Contrairement à mon travail académique que j’ai réussi à poursuivre, la crise pandémique a été spécialement pénible pour mon récent projet de la Galerie Oficina Impossivel. Nous venions juste de finir la première exposition, une belle réussite, mais le projet avait à peine commencé et paf ! Ainsi, j’ai dû fermer les portes, juste après les avoir ouvertes. Heureusement, le propriétaire de ce bel espace sur deux niveaux, galerie au rez-de-chaussée et ateliers d’artistes au premier étage, est particulièrement conciliant, sinon sa fermeture était inévitable. En effet, j’aimerais profiter de cette occasion pour rendre hommage au propriétaire, qui est presque mon partenaire dans cette aventure. Il a préféré louer son espace, en plein centre-ville, pour ce projet artistique et culturel lié à la philosophie, que de le destiner à la location locale ou à d’autres projets touristiques en gagnant plus d’argent. Le propriétaire est bien un exemple d’un appui privé au secteur culturel. Je crois même qu’il faudrait donner une attention à cet exemple pour repenser les rapports commerciaux à Lisbonne dans le contexte, d’un côté, de la gentrification et de la spéculation immobilière et, de l’autre, de l’urgence de repenser les structures culturelles qui travaillent autour de toutes sortes de projets créatifs. Pour les galeries en général, sans doute la solution, au moins provisoire, passe par le virtuel, par des rendez-vous personnalisés ou des solutions de drive-in ou d’autres configurations pour les grands espaces, et peut-être même pour l’usage des espaces publiques. C’est précisément dans cette voie, que j’ai lancé un défi aux artistes et artisans pour faire un vidéo, maximum de 5 minutes, afin de partager leurs défis lors de la pandémie. La réception a été magnifique car j’ai déjà reçu 8 vidéos, provenant soit d’artistes qui travaillent avec la galerie, soit d’artistes qui n’ont pas encore eu l’opportunité de visiter la galerie. Lorsque d’autres artistes sont en train de préparer leurs vidéos. Cela a créé un réseau virtuel de partage entre les artistes et les artisans et tous m’ont écrit en remerciant l’initiative et en l’applaudissant. Je suis donc très heureuse de l’avoir fait. Cela a permis à la galerie de continuer son existence d’une façon virtuelle et cette approche online m’a déjà rendu plusieurs nouveaux contacts de clients et d’artistes. Je ne le répeterai jamais suffisant : la Galeria @oficina Impossivel est une galerie pour les artistes mais aussi pour les artisans, car non seulement il y a des artisans qui font un travail exceptionnel, mais la galerie est un espace qui valorise le faire, la « techné », la main qui produit l’œuvre, soit de l’artiste, soit de l’artisan. Je crois qu’il faut appuyer non seulement les artistes, mais aussi les artisans qui sont normalement relégués sur les marchés de rue et rarement exposés dans les galeries. La Galeria est un espace de rencontre, de partage du sensible sous toutes ses formes, artistiques, philosophiques et artisanales. Aujourd’hui, en ce qui concerne l’écosystème des arts, il faut agir pour renforcer les activités qui ont été terriblement touchées par la pandémie : les artisans, les artistes, les galeristes. La solidarité et l’esprit collectif sont indispensables. Bien-sûr qu’il faut lutter pour que le monde des arts soit considéré dans le budget de L’État et pour qu’au moins 1% y soit appliqué, car cela fait partie d’une conception basique de l’État social. Mais plus qu’aider, il faut repenser tout l’écosystème culturel. Il faut que les artistes s’organisent entre eux pour créer ensemble et il faut des structures collectives capables d’inventer un futur harmonieux et durable pour tous. De nouvelles solutions sont urgentes. C’est le motto de la Galeria @oficina Impossivel, repris du Mai 68 : « de l’impossible, sinon j’étouffe ! ». Le moment est maintenant, le moment, c’est le présent ! Tout au début de cette pandémie, j’ai eu l’idée claire qu’on était face à un changement radical de paradigme social, politique, économique, écologique. Nous observons clairement ce changement, à commencer par la solidarité qui a fonctionné d’une façon rhizomatique et transversale dans plusieurs sphères de la vie publique, soit dans la science, dans le SNS, soit dans plusieurs initiatives privés qui se sont réinventés pour aider le SNS, soit dans les mouvements plus récents tel #BlackLivesMatter. Le monde est en train de changer. C’est le moment d’agir et de lutter pour un monde solidaire, juste, inclusif, écologiquement équilibré pour nous tous et pour les générations à venir #espiritodeportugal
Que penses-tu de cette rencontre en terrasse ? Merci Adeline pour cette si gentille invitation. Tu fais un travail exceptionnel afin de présenter des projets très diverses à Lisbonne. En ce qui concerne le monde des arts plus spécifiquement, je crois que la façon simple, décompliquée, directe dont tu passes la parole est très importante. Comme tu le sais, j’ai toujours ce combat contre l’élitisme de l’art. Je suis donc très sensible à ta façon dépouillée et décomplexée de parler des espaces artistiques. En plus, j’ai beaucoup aimé de partager ce moment si agréable avec Otília et Fernando que je ne connaissais pas, et avec qui nous sommes déjà en syntonie.
How is it going for the gallery @oficina Impossivel? Unlike my academic work which I have managed to pursue, the pandemic crisis was especially painful for my recent project at Galerie Oficina Impossivel. We had just finished the first exhibition, a great success, but the project had barely started and bang! So, I had to close the doors, right after I opened them. Fortunately, the owner of this beautiful space on two levels, gallery on the ground floor and artist workshops on the first floor, is particularly accommodating, otherwise its closure was inevitable. Indeed, I would like to take this opportunity to pay tribute to the owner, who is almost my partner in this adventure. He preferred to rent his space, right in the city center, for this artistic and cultural project linked to philosophy, than to rent it for local rental or other tourist projects by earning more money. The owner is an example of private support for the cultural sector. I even believe that we should pay attention to this example to rethink the commercial relations in Lisbon in the context, on the one hand, of gentrification and real estate speculation and, on the other, of the urgency to rethink cultural structures that work around all kinds of creative projects. For galleries in general, probably the solution, at least provisional, goes through the virtual, through personalized meetings or drive-in solutions or other configurations for large spaces, and perhaps even for the use of public spaces. It is precisely in this way that I challenged artists and artisans to make a video, maximum 5 minutes, to share their challenges during the pandemic. The reception was magnificent because I have already received 8 videos, either from artists who work with the gallery, or from artists who have not yet had the opportunity to visit the gallery. When other artists are preparing their videos. It created a virtual network of sharing between artists and artisans and everyone wrote to me thanking the initiative and applauding it. So I’m very happy to have done it. This has allowed the gallery to continue its existence in a virtual way and this online approach has already made me several new contacts of clients and artists. I will never repeat it enough: the Galeria @oficina Impossivel is a gallery for artists but also for artisans, because not only are there artisans who do exceptional work, but the gallery is a space that values doing it, « Techné », the hand which produces the work, either of the artist, or of the craftsman. I think we need to support not only the artists, but also the artisans who are normally relegated to the street markets and rarely exhibited in galleries. La Galeria is a space for meeting, sharing the sensitive in all its forms, artistic, philosophical and artisanal. Today, with regard to the arts ecosystem, action must be taken to strengthen the activities that have been terribly affected by the pandemic: artisans, artists, gallery owners. Solidarity and a collective spirit are essential. Of course we have to fight for the arts to be considered in the state budget and for at least 1% to be applied to it, because this is part of a basic conception of the social state. But more than helping, we have to rethink the whole cultural ecosystem. Artists must organize themselves to create together, and collective structures must be able to invent a harmonious and sustainable future for all. New solutions are urgent. This is the motto of the Galeria @oficina Impossivel, taken from May 68: « of the impossible, otherwise I will suffocate! » The moment is now, the moment is the present! At the very beginning of this pandemic, I had the clear idea that we were facing a radical change in social, political, economic, ecological paradigm. We are clearly observing this change, starting with the solidarity that has worked in a rhizomatic and transversal way in several spheres of public life, either in science, in the SNS, or in several private initiatives that have reinvented themselves to help the SNS, in more recent movements such as #BlackLivesMatter. The world is changing. Now is the time to act and fight for a united, just, inclusive and ecologically balanced world for all of us and for generations to come. What do you think of this meeting on the terrace? Thank you Adeline for this kind invitation. You do an exceptional job to present very diverse projects in Lisbon. Regarding the arts more specifically, I believe that the simple, uncomplicated, direct way in which you speak is very important. As you know, I still have this fight against the elitism of art. I am therefore very sensitive to your bare and uninhibited way of speaking of artistic spaces. In addition, I really enjoyed sharing this pleasant moment with Otília and Fernando, whom I did not know, and with whom we are already in tune.
Fernando, comment as-tu vécu ce confinement ? « Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir une terrasse et de vivre une relation affective harmonieuse donc, je sais avoir bénéficié de conditions « idéales ». Le Portugais, principalement orienté vers l’extérieur, par cette nouvelle expérience, va se préoccuper dans l’avenir certainement plus à son intérieur. Du côté de l’association Alfa Art contemporain, la programmation ALFA 2020 est donc reportée. Par contre, du côté des artistes, c’est une double peine après la crise de 2010. Le mouvement SOS ARTE PT me tient à cœur, d’ailleurs comme membre fondateur et, pendant toute la période du confinement, j’ai aussi fait partie de plusieurs groupes de travail qui s’engagent pour trouver des solutions et peuvent aider les artistes ainsi que les professionnels des arts à faire face à cet événement imprévisible.
L’incidence culturelle véritablement positive est l’accent porté sur le digital. Par exemple, au MAAT, nous nous sommes davantage engagés vers le numérique pour renforcer la liaison entre l’institution, le travail des artistes et notre public.
Que penses-tu de cette rencontre en terrasse ? L’importance capitale de faire le pont avec la cité et tous ces intervenants, et avoir toujours en tête l’idée de développer des partenariats, parce qu’ensemble nous réussissons mieux.
Read >> Entre Nous 01.07.2020 Fernando, how did you experience this confinement? « Personally, I was lucky to have a terrace and live a harmonious emotional relationship, so I know that I benefited from « ideal » conditions. The Portuguese, mainly oriented towards the outside, by this new experience, will certainly be more interested in its interior. As for the Alfa Contemporary Art association, the ALFA 2020 program is therefore postponed. On the other hand, on the side of the artists, it is a double punishment after the crisis of 2010. The SOS ARTE PT movement is close to my heart, moreover as a founding member and, throughout the confinement period, I also did part of several working groups that are committed to finding solutions and can help artists and arts professionals to cope with this unpredictable event. The truly positive cultural impact is the emphasis on digital. For example, at MAAT, we are more committed to digital to strengthen the link between the institution, the work of artists and our audience. What do you think of this meeting on the terrace? The capital importance of building a bridge with the city and all these stakeholders, and always having in mind the idea of developing partnerships, because together we succeed better.
Trio de choc
Des têtes comme j’aime qui fonctionnent de manière verticale, horizontale, transversale… Générosité, convivialité, solidarité et intelligence collective. Je vous remercie tous les trois d’avoir accepter cette invitation notamment Otilia. Foncions-nous vers l’inconnu ? NON, ensemble c’est toujours mieux. Invitation en terrasse qui sera reconduite à la rentrée au sein du collectif « Espirito de Portugal ». Des particuliers pourront s’y joindre : suivez les événements des pages Facebook Espirito de Portugal by Adeline à Lisbonne.
Heads I like that work vertically, horizontally, transversely … Generosity, conviviality, solidarity and collective intelligence. Thank you all three for accepting this invitation, particularly Otilia. Are we going into the unknown? NO,together it’s always better. Invitation on the terrace which will be renewed at the start of the school year in the collective « Espirito de Portugal ». Individuals could join: follow the events on the Facebook pages Espirito de Portugal by Adeline à Lisbonne.
« Espirito de Portugal » by « Adeline A Lisbonne, unique, spécial, l’intelligence collective… Votre passeport pour vivre et faire vivre les valeurs portugaises entre les 7 collines de Lisbonne ; votre agenda, les inaugurations, l’actualité lisboète (J-2)… « Espirito de Portugal » by « Adeline A Lisbonne, unique, special, collective intelligence … Your passport to living and bringing to life the Portuguese values between the 7 hills of Lisbon; your agenda, inaugurations, Lisbon news ( D-2) ...
J’ai fait école, ne sommes-nous pas charmants ? Visières @cartunestore surtout marchons casqué !
Ecrit avant épisode Covid-19 / Written before Covid-19
Chacune de ces personnes a eu diablement raison d’insister, car aujourd’hui c’est mon triangle d’Or culturel lisboète. Quelques mètres à marcher et nous ressortons avec des images merveilleuses plein la tête. Puis, calme en terrasse, elle est belle la vie ! Triangle d’or aussi connu des portugais que méconnu des expatriés voire inconnu des visiteurs, agglutinés à faire la queue sur quatre sites que chaque guide recommande ! C’est assez triste lorsque la capitale offre autant de diversité, tradition et modernisme, au km2.
Derrière les associations se cachent des âmes en or.
My Lisbon golden triangle It is a long story thanks to insightful Portuguese (e) s: « Adeline, it is absolutely necessary to visit the Casa-Museu Medeiros e Almeida ». Three months pass: « Adeline, it is absolutely necessary to discover the exhibition spaces of the Sociedade Nacional de Belas Artes ». Four months go by: « Adeline, you absolutely have to go to the Cinematica and its restaurant on the terrace upstairs ». A year goes by: « Adeline, do you know the exhibitions of the Association Mutualiste Montepio? » Not yet ! Each of these people was devilishly right to insist, because today it is my Lisbon cultural Golden triangle. A few meters to walk and we come out with wonderful images in our heads. Then, calm on the terrace, life is beautiful! Golden triangle as well known to the Portuguese as unknown to the expatriates or even unknown to the visitors, agglutinated to queue at four sites that each guide recommends! It is quite sad when the capital offers so much diversity, tradition and modernism, per km2.
Un trésor dans la ville, la collection de António Medeiros e Almedia (1895-1986)
Collection d’arts décoratifs présentée dans la maison où l’homme d’affaires et collectionneur portugais vécut, et transforma en maison-musée en1972. Si j’avais une seule visite à conseiller à Lisbonne, ce serait celle-ci. Parmi ses nombreuses activités, dans les années 1920, António Medeiros e Almeida, passionné de course automobile, est importateur des voitures anglaises Morris, contribuant ainsi à la démocratisation de l’automobile au Portugal. Également pionnier dans le domaine de l’aviation commerciale (Aeroportuguesa, Sata et TAP, premier actionnaire privé), il dirige plusieurs sociétés de navigation aérienne et maritime, de production de sucre et d’alcool, et d’importation de carburant. Cette réussite professionnelle lui permet de se consacrer à la collection d’œuvres d’art en relation avec les plus célèbres commissaires-priseurs et antiquaires européens. Sans enfant, le couple assure la succession et la préservation de la collection en modifiant leur maison. Après la mort de sa femme, en 1972, il créé une fondation portant son nom, visant à « doter le pays d’une maison musée ».
António Medeiros e Almedia
Margarida Pinto Basto de Medeiros e Almeida
Cette fondation qui nous ouvre ses portes aujourd’hui. 25 pièces qui exposent 2 000 œuvres d’art nationales et étrangères, du 2ème siècle avant notre ère jusqu’au 20ème siècle, d’un ensemble de plus de 8000 pièces comprenant meubles, peintures, sculptures, textiles, bijoux, poteries, éventails et art sacré. La collection se caractérise par un goût éclectique, principalement français, où se distingue quatre collections emblématiques d’horloges, de porcelaine de chine, d’argenterie et d’éventails. Elle se distingue également par sa valeur artistique et historique, notamment avec un service à thé portugais qui a accompagné Napoléon Bonaparte en exil, une montre de poche Breguet commandée par le général Junot, confiée au général Wellington, fan de l’impératrice Eugénie de Montijo, un bidet en porcelaine commandé par la famille royale française, une montre de soirée appartenant à la reine Catherine de Bragance…
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Collection en superbe état de conservation qui fait de la Casa-Museu Medeiros e Almedia, un rendez-vous des plus grands restaurateurs internationaux à la recherche de pièces illustres originelles. 25 pièces, deux heures qui nous transportent dans l’élégance des siècles passés, magnifiée dans une mise en scène d’un quotidien luxueux non ostentatoire. On se croirait presque chez soi avec une forme d’extase à l’entrée de chaque nouvelle pièce ! Je me souviendrai toute ma vie de ma première visite. Puis, de l’invitation de Térésa Vilaça m’expliquant les liens entre la France et la Casa-Museu, l’origine de la dictature au Portugal, son rôle de conservatrice, l’importance à répertorier les pièces, établir leurs origines… Lors de notre précédente rencontre, toute l’équipe était à quatre pattes devant un pied en bois d’une illustre horloge, essayant de décrypter une phrase en vieux français : elle avait plus de faciliter que moi ! Si le temps vous le permet, je vous conseille la visite guidée. Ces visites sont très intéressantes, car chaque métier de haut-niveau montre ses spécificités, l’Art bien évidemment. Dans un musée, ça me semble plus lisse.
Vous avez compris, je suis fan, et j’y retourne régulièrement pour y découvrir chaque mois une nouvelle exposition d’art contemporain.
A treasure in the city, the collection of António Medeiros e Almedia (1895-1986) Collection of decorative arts presented in the house where the Portuguese businessman and collector lived, and transformed into a house-museum in 1972. If I had only one visit to advise in Lisbon, it would be this. Among his many activities, in the 1920s, António Medeiros e Almeida, passionate about racing, was an importer of English Morris cars, thus contributing to the democratization of the automobile in Portugal. Also a pioneer in the field of commercial aviation (Aeroportuguesa, Sata and TAP, the leading private shareholder), he heads several companies in air and maritime navigation, sugar and alcohol production, and fuel imports. This professional success allows him to devote himself to the collection of works of art in relation to the most famous European auctioneers and antique dealers. Childless, the couple ensures the succession and the preservation of the collection by modifying their house. After the death of his wife, in 1972, he created a foundation bearing his name, aiming to « endow the country with a house museum ». This foundation which opens its doors to us today. 25 pieces that display 2,000 national and foreign works of art, from the 2nd century BCE to the 20th century, a set of more than 8000 pieces including furniture, paintings, sculptures, textiles, jewelry, pottery, fans and sacred art. The collection is characterized by an eclectic taste, mainly French, where four emblematic collections of clocks, Chinese porcelain, silverware and fans stand out. It is also distinguished by its artistic and historical value, notably with a Portuguese tea service that accompanied Napoleon Bonaparte in exile, a Breguet pocket watch ordered by General Junot, entrusted to General Wellington, fan of the Empress Eugénie de Montijo , a porcelain bidet ordered by the French royal family, an evening watch belonging to Queen Catherine of Braganza … Collection in superb state of conservation which makes the Casa-Museu Medeiros e Almedia, an appointment of the greatest international restaurateurs in search of original illustrious pieces. 25 pieces, two hours that transport us into the elegance of past centuries, magnified in a staging of a non-ostentatious luxurious daily life. It almost feels like home with a form of ecstasy at the entrance of each new room! I will remember my first visit all my life. Then, from the invitation of Teresa Vilaça explaining to me the links between France and Casa-Museu, the origin of the dictatorship in Portugal, its role as curator, the importance of listing the pieces, establishing their origins. During our previous meeting, the whole team was on all fours in front of a wooden foot of an illustrious clock, trying to decipher a sentence in old French: it had more to facilitate than me! If time permits, I recommend the guided tour. These visits are very interesting, because each high-level profession shows its specificities, Art of course. In a museum, it seems smoother. You understand, I’m a fan, and I return there regularly to discover a new contemporary art exhibition every month. Until March 18, the drawings by artist Jorge Barrote « Parte do Poema » are on display.
Portugal, Beaux-Arts, la dynamique associative Sociedade Nacional de Belas Artes
Fondée en 1901, la SNBA prend possession de son propre édifice en 1913. Si l’architecte Alvaro Augusto Machado est portugais, ça sent ici également bon la France. De beaux espaces, de superbes planchers de bois, de magnifiques fenêtres, c’est spacieux, plus chaleureux, que la culture du cube blanc. La mission de la SNBA, « promouvoir et soutenir le progrès de l’art dans toutes ses manifestations, défendre les intérêts des artistes, et en particulier ceux de ses membres, cherchant à les assister moralement et matériellement, à coopérer avec l’État et avec les autres entités compétentes dans tout ce qui concerne l’art national et le développement de la culture artistique », pour notre plus grande joie ! C’est aussi et surtout, un choix impressionnant de formation (cursus et workshop adressés au public jusqu’au professionnel) : » Tout le monde artistique portugais est passé un jour par la SNBA ». Le premier cursus design remonte aux années 1970. Les associations sont comme les entreprises à l’image des âmes qui les animent, et depuis 2017, le travail réalisé par la nouvelle équipe fait l’unanimité, et ce n’est qu’un début ajoute Jaime Silva, artiste peintre et vice-président de l’association. Si bien-sûr, les formations et les expositions se poursuivent, la collection propre de la SNBA émerge. Progressivement, après chacun des différents inventaires à réaliser, mais aussi nettoyage, réparations, investigations, comme en à bénéficier l’œuvre de l’artiste Silva Porto.
Grande exposition de 500 dessins, « Silva Porto, peintre naturalistea introduit la peinture de plein air au Portugal, d’après l’école de Barbizon, qu’il fréquenta en France. La prochaine concernera l’artiste sculpteur João da Silva. Nous sommes aussi sur le projet d’ouvrir la Casa-Museu João da Silva, avec ses collections de médailles, de dessins et de sculptures animalières en bronze. Et, bien sur de récupérer notre patrimoine. C’est un travail très intéressant qui évolue doucement au son de notre trésorerie. L’art contemporain portugais est d’une grande qualité, mais l’argent et la chance restent déterminants. Si les bourses Gulbenkian se poursuivent, comme j’en ai déjà bénéficié en 1977/1978, le Portugal doit relancer ce lien culturel fort avec la France. La Saison France-Portugal 2021-2022 sera une excellente opportunité ». Cf. dernier paragraphe.
Founded in 1901, the SNBA took possession of its own building in 1913. If the architect Alvaro Augusto Machado is Portuguese, it also smells of France here. Beautiful spaces, superb wooden floors, magnificent windows, it is spacious, warmer than the culture of the white cube. The SNBA’s mission, « to promote and support the progress of art in all its manifestations, to defend the interests of artists, and in particular those of its members, seeking to assist them morally and materially, to cooperate with the State and with the other entities competent in all that concerns national art and the development of artistic culture « , for our greatest joy! It is also and above all, an impressive choice of training (course and workshop addressed to the public up to the professional): « All the Portuguese artistic world passed one day by the SNBA ». The first design course dates back to the 1970s. Associations are like companies in the image of the souls that animate them, and since 2017, the work carried out by the new team has been unanimous, and this is only the beginning adds Jaime Silva, painter and vice- President of the association. If, of course, training and exhibitions continue, the SNBA’s own collection will emerge. Gradually, after each of the different inventories to be carried out, but also cleaning, repairs, investigations, as in benefiting from the work of the artist Silva Porto. Large exhibition of 500 drawings, « Silva Porto, naturalist painter introduced outdoor painting in Portugal, after the Barbizon school, which he attended in France. The next will concern the sculptor João da Silva. We are also planning to open the Casa-Museu João da Silva, with its collections of medals, drawings and animal sculptures in bronze. And, of course, to recover our heritage. It is a very interesting work which evolves slowly at the sound of our cash. Contemporary Portuguese art is of high quality, but money and luck remain decisive. If the Gulbenkian scholarships continue, as I already benefited in 1977/1978, Portugal must relaunch this strong cultural link with France. The France-Portugal Season 2021-2022 will be an excellent opportunity ”. See last paragraph.
Jaime Silva, artiste peintre, professeur, fédérateur, organisateur et commissaire ! Porter autant de casquettes et être aussi disponible, merci Jaime (JailmE). Egalement, administrateur de la Fondation Mario Botas (Nazaré). Mario Botas, médecin, mais surtout artiste plasticien, décédé à 30 ans d’une maladie dégénérative. Cher lecteur, j’espère que vous avez eu la chance de voir sa dernière exposition dans le cadre insolite du Convento dos Cardaes (autre TOP lieu à visiter). Rencontre où cultures du sacré et de l’azulejo côtoyaient la chaleur de ce que peut être l’art contemporain. Instant magique.
Jaime Silva, painter, teacher, federator, organizer and curator! Wear as many caps and be available too, thank you Jaime (JailmE). Also, administrator of the Mario Botas Foundation (Nazaré). Mario Botas, doctor, but especially plastic artist, died at 30 of a degenerative disease. Dear reader, I hope you had the chance to see his last exhibition in the unusual setting of the Convento dos Cardaes (another TOP place to visit). Meeting where cultures of the sacred and the azulejo rubbed shoulders with the warmth of what contemporary art can be. Magic moment.
Suivre l’actualité lisboète, votre passeport pour vivre et faire vivre les valeurs traditionnelles portugaises entre les 7 collines de Lisbonne. Votre agenda, les inaugurations, les mises à jour (J-2), téléchargement gratuit
Follow the Lisbon news, your passport to live and bring to life the traditional Portuguese values between the 7 hills of Lisbon. Your agenda, inaugurations, updates (D-2), free download
Approche bénévole
Les portugais sont discrets alors si je suis restée un aimant à talent, c’est au fil des rencontres que j’apprends à découvrir les facettes de chacun. Les rencontres Entre Nous y participent énormement.
Jaime, comment passe t-on des compétences d’un artiste peintre reconnu à celles d’un cadre associatif bienveillant et dynamique ? « La peinture est une forme d’interrogation et la vie aussi. Les liens entre rencontre, écoute, partage, philosophie, théorie, échange avec soi-même, sont forts et rationnels, face au peintre gestuel intuitif. Intuition qui précédemment « joue » de réflexion, de rationalité, indispensable au dépassement de soi. La part d’intuition qui permet l’ouverture du subconscient, et la création de l’œuvre. L’œuvre est détails ». Facebook
Les élèves sont fans, c’est peu étonnant. Le directeur exécutif de la SNBA, Rui Penedo, m’avait aussi fait forte impression. Un passé de médiateur aux services de l’état chez les militaires… C’est d’ailleurs grâce à cette rencontre que j’ai pris connaissance de l’espace d’art contemporain voisin « Atmosfera m ». Le président quant à lui n’est autre que l’artiste peintre João Paulo Queiroz, qui travaille sur la récupération et à l’ouverture de la Casa Museu du sculpteur João da Silva, ainsi qu’à d’autres propriétés qui lui ont été laissées par d’anciens associés. Félicitations à cette nouvelle équipe, car une charrue n’avance jamais seule ! En deux années, la SNBA est passée de 6000 à 22000 visiteurs, soyez des nôtres ! Bien-sûr, c’est aussi un excellent moyen de découvrir des talents émergeants portugais à prix doux.
The Portuguese are discreet so if I have remained a talented magnet, it is through meetings that I learn to discover the facets of each. Entre Nous meetings are a huge part of it. Jaime, how do you go from the skills of a recognized painter to those of a benevolent and dynamic associative framework? « Painting is a form of interrogation and life too. The links between meeting, listening, sharing, philosophy, theory, exchange with oneself, are strong and rational, compared to the intuitive gestural painter. Intuition which previously » plays » of reflection, of rationality, essential to surpassing oneself. The part of intuition which allows the opening of the subconscious, and the creation of the work. The work is details « . Facebook The students are fans, it’s hardly surprising. SNBA executive director Rui Penedo also made an impression on me. A past of mediator in the services of the state in the military… It is also thanks to this meeting that I became aware of the neighboring contemporary art space « Atmosfera m ». The president meanwhile is none other than the painter João Paulo Queiroz, who is working on the recovery and opening of the Casa Museu by the sculptor João da Silva, as well as on other properties that have been assigned to him. left by former associates. Congratulations to this new team, because a plow never advances alone! In two years, the SNBA has grown from 6,000 to 22,000 visitors, join us. Of course, it’s also a great way to discover emerging Portuguese talents at low prices.
Espace d’art contemporain, restaurant… Atmosfera m
Atmosfera m, c’est un espace de l’Associação Mutualista Montepio dédié à ses plus de 600 000 membres, comme également aux familles et à la nation. Cette année, elle fête son 180e anniversaire d’activité et d’expérience dans la gestion de solutions d’épargne et de protection adaptées aux besoins de tous. Ainsi, elle offre des avantages et des réductions avec une cotisation de 2€/mois, un espace restaurant ouvert au public où j’y ai savouré un excellent saumon cuisiné, et déjeuné pour 6,95€. C’est aussi une galerie d’exposition, ouverte au public, mise à disposition des membres, comme pour la dernière exposition, une rétrospective sur l’œuvre de l’artiste Victor Azevedo, décédé en 2019. A cette occasion, j’ai rencontré Claudia Magalhães, commissaire des expositions Atmosfera m, troisième invitée de mon Triangle d’or. Avocate de formation, en 2011, elle pénètre les métiers de la banque à la Banco Montepio. Lorsque le poste « Citoyenneté / Culture » se libère en 2015, connue pour son enthousiasme à rejoindre les événements artistiques lisboètes, c’est avec un plaisir immense qu’elle accepte ce poste de management à fonction multiple (dont celui de commissaire). Comme par hasard, Claudia suit une formation de conservateur à la SNBA pour compléter sa formation à ce défi. D’autres suivront probablement, car une rencontre Entre Nous est un vaste champ de partage en français, en portugais…
La prochaine exposition à la galerie Atmosfera M devrait être consacrée au 10 ans de la série « Ema e Gui » ayant lieu à l’occasion du Festival Monstra (à confirmer). Série adressée aux enfants. Entrée libre.
Top restaurant, qualité prix remarquable. Ouvert à tous.
Atmosfera m is the space of the Associação Mutualista Montepio dedicated to its more than 600,000 members, as well as to families and the nation. This year, it celebrates its 180th anniversary of activity and experience in the management of savings and protection solutions adapted to everyone’s needs. Thus, it offers advantages and reductions with a subscription of € 2 / month, a restaurant area open to the public where I enjoyed an excellent cooked salmon, and had lunch for € 6.95. It is also an exhibition gallery, open to the public, made available to members, as for the last exhibition, a retrospective on the work of artist Victor Azevedo, who died in 2019. On this occasion, I met Claudia Magalhães, curator of exhibitions Atmosfera m, third guest of my Golden Triangle. Trained as a lawyer, in 2011, she entered the banking professions at Banco Montepio. When the “Citizenship / Culture” position became available in 2015, known for her enthusiasm for joining Lisbon artistic events, it was with immense pleasure that she accepted this management position with multiple functions (including that of curator). As luck would have it, Claudia trained as a curator at the SNBA to complete her training for this challenge. Others will probably follow, because an Entre Nous meeting is a vast field of sharing in French, Portuguese … The next exhibition at the Atmosfera M gallery should be dedicated to the 10th anniversary of the « Ema e Gui » series taking place during the Monstra Festival (to confirm). Series addressed to children. Free entry.
Diffusion et préservation de l’art cinématographique, la Cinemateca Portuguesa
Dans le charme « français » de ce quartier, rendez-vous aussi à la Cinemateca. La sélection des films y est parait-il excellente… Prenez l’ascenseur, vous me direz aussi des nouvelles, sa libraire et son charmant restaurant terrasse « 39 Degraus ». Comptez 10€ pour un des trois menus (viande, poisson et végétarien). Personnellement, j’y fais souvent des rencontres passionnantes.
In the “French” charm of this district, also go to the Cinemateca. The selection of films is excellent there… Take the elevator, you will also tell me news, its bookseller and its charming terrace restaurant « 39 Degraus ». Count 10 € for one of the three menus (meat, fish and vegetarian). Personally, I often meet fascinating people there.
« Décidée par le Président de la République française et le Premier ministre portugais, M. António Costa, lors de la visite officielle de M. Emmanuel Macron à Lisbonne en juillet 2018, la Saison France-Portugal se tiendra simultanément dans les deux pays entre juillet 2021 et février 2022. Saison croisée, qui fera symboliquement le lien entre la présidence tournante de l’Union européenne exercée par le Portugal au 1er semestre 2021 et celle de la France au 1er semestre 2022, sera l’occasion de souligner la proximité et l’amitié qui lient nos deux pays, incarnées notamment par la présence en France d’une très importante communauté luso-descendante, et au Portugal d’un nombre croissant d’expatriés français, deux communautés dynamiques, mobiles et actives, qui constituent un lien humain et culturel exceptionnel entre nos deux pays. ».
« Decided by thePresident of the French Republic and the Portuguese PrimeMinister, Mr. António Costa, during the official visit of Mr. Emmanuel Macron to Lisbon in July 2018, the France-Portugal Season will be held simultaneously in the two countries between July 2021 and February 2022. Cross season, which will symbolically link the rotating presidency of the European Union held by Portugal in the first half of 2021 and that of France in the first half of 2022, will be an opportunity to highlight the proximity and friendship that bind our two countries, embodied in particular by the presence in France of a very large Luso-descending community, and in Portugal of a growing number of French expatriates, two dynamic, mobile and active communities, which constitute an exceptional human and cultural link between our two countries. « .
Encore merci Térésa, Luis, la Microgalerie, et donc Rui, de m’avoir poussée progressivement à travers ce quartier, qui me rappelle mes 20 ans et mes échappées belles hebdomaires avenue Victor Hugo ! Quartier résidentiel par excellence mais pas que, foncez, c’est TOP et à l’ombre de magnifiques arbres jarandas !
Again thank you Térésa, Luis, the Microgalerie and therefore Rui, for having pushed me gradually through this district, which reminds me of my 20 years and my beautiful weekly escapades avenue Victor Hugo! Residential area par excellence but not that, go for it, it’s TOP and in the shade of magnificent jaranda’s trees!
Catarina, José, deux générations, philosophie, art, la tranversalité dans le sang !
Portraits croisés / Cross portraits
Depuis sa naissance, CatarinaPombo Nabais est bercée entre philosophie et vie artistique. Ses études seront philosophiques. Après un doctorat sur Gilles Deleuze auprès de Jacques Rancière à Paris, elle devient chercheuse au Centro de Filosofia des Ciências(CFCUL) à l’Université de Lisboa. Personnalité dynamique, elle y fonde le Science-Art-PhilosophieLabotary (SAP LAB / CFCUL) ayant pour mission non seulement d’assumer la Philosophie comme activité créative, mais aussi de mettre en place, lancer la rencontre entre la Philosophie, la Science et l’Art. Entre plusieurs activités que Catarina organise au SAP Lab (séminaires, conférences, workshops, interviews, éditions/publications, etc.), une lui tient particulièrement à cœur, celle d’accueillir, en résidence des artistes interdisciplinaires qui travaillent entre la science et l’art. La faculté restant bien-sûr un lieu d’étude et de recherche, elle devient aussi un espace de communication et d’exposition. En tant que curatrice, Catarina a été responsable de plusieurs expositions dont celle sur les tatouages au Musée du Design et de la Mode (MUDE), considérée une des 5 meilleures expositions de 2017 par « Time Out », ainsi que celle sur le travail de l’artiste Bela Silva au Musée de l’Orient. Par sa forme créative et enjouée au travail, Catarina se présente toujours comme étant « le singe de l’académie » en référence explicite du conte de Kafka ! En plus de multiplier les rencontres, diversifier les connexions culturelles, Catarina devient, autre que chercheuse et curatrice, aussi entrepreneuse pour associer son expérience universitaire à la vie artistique lisboète : Oficina Impossivel voit le jour en avril 2019 ; le nom en dit long !
Since her birth, Catarina Pombo Nabais is rocked between philosophy and artistic life. His studies will be philosophical. After a doctorate on Gilles Deleuze from Jacques Rancière in Paris, she became a researcher at the Centro de Filosofia des Ciências (CFCUL) at the University of Lisboa. Dynamic personality, she founded Science-Art-Philosophy Labotary (SAP LAB / CFCUL) with the mission not only to assume Philosophy as a creative activity, but also to set up, launch the meeting between Philosophy, Science and art. Among several activities that Catarina organizes at the SAP Lab (seminars, conferences, workshops, interviews, editions / publications, etc.), one is particularly close to her heart, that of hosting, in residence interdisciplinary artists, who work between science and art. The faculty of course remaining a place of study and research, it also becomes a space of communication and exhibition.As curator, Catarina has been responsible for several exhibitions including that on tattoos at the Museum of Design and Fashion (MUDE), considered one of the 5 best exhibitions of 2017 by « Time Out », as well as that on the work of artist Bela Silva at the Museum of the Orient. By her creative form and playful to work, Catarina always presents herself as being « the monkey of the academy » in explicit reference of the tale of Kafka! In addition to multiplying the meetings, diversifying the cultural connections, Catarina becomes, other than researcher and curator, also entrepreneur to thus associate her university experience with the artistic life of Lisbon: Oficina Impossivel is born in April 2019; the name says it all!
JoséSousa Machado, remontons le temps, la dictature, le positionnement familial à droite et la pensée universitaire à gauche, il consacre ses études à l’économie afin d’approfondir la pensée de Marx, les moyens de production à l’origine des marchés. En 3ème année, il s’oriente vers un cursus « lettres » et devient ainsi journaliste. Sa raison d’être, « la paix, la beauté et la connaissance », sans compromission possible, origine des déplacements intercontinentaux. En effet, si une économie de marché se rétracte à ne plus pouvoir équilibrer ses affaires, il faut s’organiser autrement. Ainsi, la vie de José est une suite de rebondissements entre maisons d’éditions au Brésil (Rio et Sao Paulo), éditeur à Lisbonne, un passage en Angola (2008) puis son retour à Lisbonne pour le compte de la Cha de Caxinde.
Artes & Leiloes d’après Art & Auctions (1988), Arte Iberica et Agenda Cultural Lisboa (1995)… Je vous passe toutes les éditions de magazines Auto, Montres et autres, que José a produit pour soutenir la revue d’art (avant Internet) ! I pass you all the editions of magazines Auto, Watches and others, that José produced to support the magazine d art (before the Internet)!
En 2012, José découvre le vaste espace rue Garett, dépouillé de culture et criblé de dettes. C’est l’heure de la séparation avec l’association culturelle angolaise, l’ouverture de la Livraria Sa da Costa, et la reprise des bureaux au 4ème étage, Praça Luis Camoes 22 (700m2). José est humble, discret, mais aussi un forcené du développement et de la promotion du marché culturel au Portugal. La culture en proue du bateau portugais ? Pas encore, 1% du budget portugais était seulement débattu au parlement fin 2019.
JoséSousa Machado, let’s go back in time, dictatorship, family positioning on the right and university thinking on the left, he devotes his studies to the economy in order to deepen the thinking of Marx, the means of production at the origin of the markets. In the 3rd year, he turned to a « letters » course and thus became a journalist. Its raison d’être, « peace, beauty and knowledge », without possible compromise, origin of intercontinental displacements. Indeed, if a market economy shrinks from not being able to balance its affairs, it has to be organized differently. Thus, José’s life is a series of twists and turns between publishers in Brazil (Rio and Sao Paulo), publisher in Lisbon, his passage in Angola (2008) then his return to Lisbon on behalf of the Cha de Caxinde. In 2012, José discovered the large space on rue Garett, stripped of culture and riddled with debts. It is time for separation from the Angolan cultural association, the opening of the Livraria Sa da Costa, and the resumption of offices on the 4th floor, Praça Luis Camoes 22 (700m2). José is humble, discreet, but also a fan of the development and promotion of the cultural market in Portugal. Culture at the forefront of the Portuguese boat? Not yet, 1% of the Portuguese budget was debated in parliament at the end of 2019.
La discrétion, le bien des Portugais, probablement le mal du Portugal. Dans une Europe en errance, ne serait-il pas venue l’heure des « petits » pays d’exprimer leur bon sens ? Le bon sens des petits qui relèvent les défis ! En tout cas, c’est la raison d’être de la chronique Entre Nous, et d’autant plus que nous sommes nombreux à penser que la culture est un levier économique exceptionnel. LE véritable allié économique au tourisme lorsque ce dernier est souhaité plus sélectif. Parfait aussi, lorsque la scène artistique lisboète mue un peu plus chaque jour, entre création et expérience portugaise, jeunesse internationale, galeries d’art, projets des résidences artistiques diversifiés et mécénats culturels.
Discretion, the good of the Portuguese, probably the bad of Portugal. In a wandering Europe, would it not have been time for the « small » countries to express their common sense? The common sense of the little ones who take up the challenges! In any case, this is the purpose of the Entre Nous column, and all the more so since many of us believe that culture is an exceptional economic lever. THE real economic ally for tourism when the latter is desired more selective. Perfect also, when the Lisbon artistic scene changes a little more each day, between creation and Portuguese experience, international youth, art galleries, projects of diversified artistic residences and cultural sponsorship.
Résidence d’artistes, Open SAP LAB Au SAP Lab, Catarina Pombo Nabais a déjà organisé plusieurs résidences, toujours de philosophes. Récemment, elle a reçu la proposition d’une artiste allemande Katrin von Lehmann, qui souhaitait apprendre la philosophie de Gilles Deleuze, ainsi qu’avoir la possibilité de connaître et de travailler avec quelques scientifiques portugais. De septembre à novembre, Catarina a organisé ces rencontres autour de questions hybrides entre les relations de l’art et de la science. L’artiste a mis en place une recherche sur la méthode scientifique et a présenté les résultats de sa résidence dans une exposition à la GaleriaCiências de la Faculté de l’Université de Lisbonne, aussi organisée par Catarina.
Artist residency, Open SAP LAB : At the SAP Lab, Catarina Pombo Nabais has already organized several residences, still a philosopher. Recently, she received the proposal from a German artist Katrin von Lehmann, who wanted to learn the philosophy of Gilles Deleuze, as well as having the opportunity to know and work with some Portuguese scientists. From September to November, Catarina organized these meetings around hybrid questions between the relationships of art and science. The artist has carried out research on the scientific method and presented the results of his residency in an exhibition at the Galeria Ciências of the Faculty of the University of Lisbon, also organized by Catarina.
Art, artisanat, Oficina Impossivel Campo de Ourique & Santos Depuis 2008, pendant 10 ans hébergée à la Fabrica Braço da Prata, Oficina Impossivel s’est partagé entre deux espaces différents, à Santos-o-Velho et à Campo de Ourique. – Oficina Impossivel Campo de Ourique, dirigée par la soeur de Catarina, Patricia Pombo Medeiros, biochimiste de formation en conservation et en restauration, spécialisée en peinture, céramique et dessin, est un atelier de Restauration et Conservation (que j’aurai plaisir à découvrir prochainement). – Oficina Impossivel Santos-o-Velho, dirigée par Catarina, « galerie vivante entre créations d’artistes et d’artisans ». Il s’agit d’un concept élargi de la galerie d’art, une galerie habitée par des artistes et des artisans qui travaillent dans l’espace de la galerie et qui, ainsi, peuvent interagir directement avec le public. Oficina Impossivel est plus qu’une galerie, c’est aussi un projet qui donne corps à un collectif d’artistes et d’artisans, soit résidents dans ses ateliers et espaces de coworking, soit des collaborateurs externes. Le double caractère des Oficina Impossivel « Atelier » à Campo de Ourique et « Galerie » à Santos-o-Velho, issu d’un duo très complémentaire des deux sœurs, donne alors corps à ce projet commun, inédit et complexe : rejoindre la Philosophie et l’Art, créant ainsi des espaces où un monde de choses et d’idées est constamment conservé et réinventé ! Oficina Impossivel est l’endroit où tout peut avoir lieu, soit des conversations avec des artistes, soit des workshops de conservation et restauration, soit des conférences/masterclass en Philosophie, soit des expositions, bref où l’impossible peut vraiment arriver. Dans un premier temps, Catarina loue le rez-de-chaussée d’un immeuble, dans le but de fonder un espace chaleureux associant livres, objets vintage et objets d’art, complétude qui raconte une histoire. L’idée est toujours celle de construire un espace de galerie informelle, non élitiste, où les œuvres d’art sont savamment, artistiquement, mélangés entre pièces vintage et livres. Entre-temps, les 120 m2 au 1er étage sont dédiés à la résidence artistique dans le but de créer une « chaude » connexion entre les ateliers d’artistes et l’espace galerie. Comme dit Catarina : « j’ai l’impression de recevoir des oeuvres d’art encore chaudes, fraichement descendues des ateliers » ! Gagnez 10 % sur toutes les créations de l’Oficina en présentant l’application Adeline A Lisbonne.
Art, crafts, artists, Oficina Impossivel Campo de Ourique & Santos: Since 2008, for 10 years hosted at Fabrica Braço da Prata, Oficina Impossivel has been shared between two different spaces, in Santos-o-Velho and Campo de Ourique. – Oficina Impossivel Campo de Ourique, led by Catarina’s sister, Patricia Pombo Medeiros, biochemist by training in conservation and restoration, specializing in painting, ceramics and drawing, is a Restoration and Conservation workshop (which I will be pleased to discover soon ). – Oficina Impossivel Santos-o-Velho, directed by Catarina, « living gallery between creations of artists and craftsmen ». It is an expanded concept of the art gallery, a gallery inhabited by artists and artisans who work in the gallery space and who, thus, can interact directly with the public. Oficina Impossivel is more than a gallery, it is also a project that gives shape to a collective of artists and craftsmen, either residents in its workshops and coworking spaces, or external collaborators. The double character of the Oficina Impossivel « Atelier » in Campo de Ourique and « Galerie » in Santos-o-Velho, resulting from a duo very complementary of the two sisters, gives substance to this common, original and complex project: to join Philosophy and Art, thus creating spaces where a world of things and ideas is constantly preserved and reinvented! Oficina Impossivel is the place where everything can take place, either conversations with artists, conservation and restoration workshops, conferences / masterclasses in Philosophy, or exhibitions, in short where the impossible can really happen. At first, Catarina rents the ground floor of a building, with the aim of founding a warm space combining books, vintage objects and works of art, a completeness that tells a story. The idea is still to build an informal, non-elitist gallery space, where works of art are skillfully, artistically, mixed between vintage pieces and books. Meanwhile, the 120 m2 on the 1st floor are dedicated to the artistic residence in order to create a « warm » connection between the artists’ studios and the gallery space. As Catarina says: « I have the impression of receiving works of art that are still warm, fresh from the workshops ». Earn 10% on all creations of the oficina by presenting the Adeline A Lisbonne application.
Vendredi 24 janvier à 18h, Oficina Impossivel – Galerie à Santos, ouvre ses portes pour sa première exposition dont le commissaire sera Catarina Pombo Nabais. Intitulée « 12+1 : la première fois ». L’exposition comptera 13 artistes et artisans résidents et collaborateurs d’Oficina Impossivel. Le vernissage marquera ainsi la nouvelle étape de ce projet, maintenant exclusivement dédié aux artistes et aux artisans. Nous sommes tous invités, TOP !
Friday 24 January at 6 p.m., Oficina Impossivel – Galerie in Santos, opens its doors for its first exhibition, curated by Catarina Pombo Nabais. Entitled « 12 + 1: the first time ». The exhibition will include 13 resident artists and artisans and collaborators of Oficina Impossivel. The opening will mark the new stage of this project, now exclusively dedicated to artists and artisans. We are all invited, TOP!
Livres anciens, espaces d’exposition et d’événements, pépinière cuturelle et résidence d’artistes, Livraria Sa da Costa 900m2 dédiés à l’art dans sa plus large expression, à sa promotion, afin de participer au développement de l’économie culturelle du Portugal : – 200m2 rua Garett qui invitent à découvrir un négoce de livres anciens au rez-de-chaussée, en partenariat avec le spécialiste, Pedro Castro e Silva. A l’étage, deux espaces intempestifs dédiés aux expositions artistiques et autres événements culturels, philosophique, théâtral… – 700m2 praça Luis Camoes (4ème étage) qui accueillent une pépinière interdisciplinaire d’artistes, sélectionnés, dont la qualité créative parle ou interpelle José. De studios de peintre à l’atelier de joaillerie de Térésa Milheiro via la succursale de la plus grande galerie d’art d’Amérique latine, Fortes D’Aloia & Gabriel ; l’art digital et Ocupart ; le magazine UMBIGO que José a tenu à héberger en l’aidant par son expérience à recentrer son éditorial… Les bureaux et des espaces événementiels !
Old books, exhibition and event spaces, cultural nursery and artists’ residence, Livraria Sa da Costa, 900m2 dedicated to art in its widest expression, to its promotion, in order to participate in the development of the cultural economy of Portugal: – 200m2 rua Garett who invite to discover a trade in old books on the ground floor, in partnership with specialist, Pedro Castro e Silva. Upstairs, two untimely spaces dedicated to artistic exhibitions and other cultural, philosophical, theatrical events … – 700m2 praça Luis Camoes (4th floor) which welcome an interdisciplinary nursery of selected artists, whose creative quality speaks or challenges José. From painter studios to the jewelry workshop of Térésa Milheiro via the largest art gallery in Latin America,Fortes D’Aloia & Gabriel; digital art and Ocupart ; UMBIGO magzine that José wanted to host by helping him with his experience to refocus his editorial … Offices and event spaces!
Catarina, José, deux personnes pour qui priment la qualité, « la paix, la beauté et la connaissance », la philosophie, la culture, l’art, la tranversalité dans le sang. La culture, un biais de développement d’une économie de marché pour le Portugal ? OUIIII !
Catarina, José, two people who take precedence over quality, « peace, beauty and knowledge », philosophy, culture, art… Culture, a bias in the development of a market economy for Portugal? YES!